jeudi 24 novembre 2011

Mes applications iPhone & iPad préférées

J'ai une petite page sur mon site web qui récapitule un peu toutes les app iPhone & iPad que j'utilise le plus couramment en Mer.
...Si ça peut en aider quelques uns...


Et pour y aller directement, c'est par ici :::>>>> Mes app préférées

mardi 22 novembre 2011

Weather4D PRO est en ligne sur l'AppStore

Ca y est, Weather4D PRO vient de sortir sur l'AppStore.



C'est une très bonne nouvelle pour nous, Marin, car cette application intègre de nouvelles fonctions qui vont nous être bien utiles.
De plus en plus, et grâce à ce genre de logiciel, mon iPhone ou iPad se débrident et de moins en moins l'ordinateur nous devient nécessaire, en Mer comme à Terre, et c'est tant mieux...
De plus, il est déjà compatible avec le nouveau HotSpot qui est en train de sortir, le AxcessPoint d'Iridium. Ça va nous permettre de prendre la météo en pleine Mer grâce au téléphone satellite de la même marque.

Pour plus d'infos, consultez donc ces pages bien plus techniques que mon petit mot sur ce blog :
Le site officiel (non mise à jours pour l'instant pour cause de TransAtlantique...).

dimanche 6 novembre 2011

Crue de l'Hérault AGDE novembre 2011

Ça passe tout juste mais ça passe ...
L'Hérault en crue suite aux Évènements Méditerranéens (Cévenols)
à Agde en ce début Novembre 2011

mardi 20 septembre 2011

Weather4D

Enfin une application digne de ce nom pour visualiser la météo qui nous passe sur la tête !...!
Pour iPhone & iPad







lundi 12 septembre 2011

iPadNav

Pour les fans d'iPad ou iPhone en version nomade ... Un bon p'tit site en complément à Mr Francis ::


mardi 30 août 2011

Couchers de Soleil en Mer

...Couchers de Soleil entièrement filmés...
! 2 minutes 30 de plaisir sur chaque vidéo !




mercredi 24 août 2011

... Ma chaine vidéo s'organise ...

Ma chaine vidéo s'organise ...
Pour le moment, seulement des p'tites images de MY WAY sont disponibles.
D'autres vont suivre prochainement ...

N'hésitez donc pas à venir sur YOUTUBE directement !









vendredi 12 août 2011

iMarée - iPhone apps gratuite pour la journée

Une nouvelle application pour iPhone et iPad pour les prédictions des marées en France.
Je ne sais pas encore ce qu'elle vaut réellement comparée à AyeTides que j'utilise habituellement. Mais étant gratuite pour la journée, je me devais de vous faire partager cette info...
Pour télécharger iMarées sur l'iTunes Store, c'est par là -> lien <-

mardi 2 août 2011

My Way arrive à la maison ...

Ça y est, après 27 jours de Mer depuis Papeete (Tahiti), My Way se rapproche de Nouméa. Dans le lagon au Sud de l'Île depuis quelques heures maintenant, une nuit au mouillage pour un petit repos, et surtout pour finir ce voyage de jour, demain dans la matinée.
Allez My Way, plus que quelques heures ...

CATANA 47 Carbon Infusion - 19,6 knts - Fev 2011

mercredi 6 juillet 2011

Soutien quotidien par SMS

- Pour écrire un p'tit texto à bord tout simplement ...
- Pour aider Costa dans son dernier mois de Mer et supporter les 2 nouveaux Mousses qui viennent d'embarquer à bord ...
- Pour aider Bruno et Arnaud dans leurs premiers Milles sur MY WAY et endurer le Cap'tain qui se languit de sa Nouvelle Calédonie ...

C'est par là, choisissez le téléphone satellite Iridium, vous pouvez y aller, ça leur fera plaisir, c'est certain, et c'est gratuit pour tout le monde :::>>
http://www.florent-skipper.com/envoyer-gratuitement-un-sms-sur-un-telephone-satellite-inmarsat-iridium-thuraya.html

N'oubliez pas de signer, sinon ils ne vont pas savoir qui parle à qui !...!


Bonne route à vous les gars ! Et bon courage à vous les filles !!

vendredi 17 juin 2011

Longue route du Pacifique

38 jours de Mer pour presque 4300 Milles parcourus depuis Panamá City jusque la Baie de Tahauku sur Hiva-Oa dans les Îles Marquises.
Je sens facilement que je vais vous fatiguer à vous raconter chaque moment passé à bord, surtout que je viens de vous envoyer une tartine sur Panamá, alors pour faire plus simple, je vais synthétiser tout ce beau voyage.
Donc on a levé l'ancre par un beau lundi 9 mai 2011, vers 11h00 du matin, sous un grain, qui se transforme en pluie, puis en orage. Les éclairs nous entourent autant que les cargos au mouillage, et certains ne tombent vraiment pas loin dans un bruit assourdissant. L'A.I.S. nous a bien servi dans cette purée de pois, mais il nous a quand même manqué un bon parapluie...
Cap au Sud, le long de la côte Ouest du Golf de Panamá, au moteur les 2 premiers jours, avec un bon petit courant pour nous aider. On commence à revoir nos estimations avec cette moyenne fulgurante. La désillusion n'arrive qu'avec le Vent. Au prés serré, tirant des bords carrés contre le courant de Humbolt qui nous repousse toujours et sans cesse pas loin de là où nous étions la veille. Le Sud ne veut pas de nous et le Pot au Noir a du mal à être franchi. Qu'à cela ne tienne, on oublie cette route, on ne regarde plus notre chemin parcouru jusque là, cap à l'Ouest. Et puis ça va être le moyen de sortir de cette pluie que l'on se coltinne depuis bientôt une semaine maintenant. Faut dire que dehors il pleut, et que dedans, il fuit. Pas cool. Il faut tout planquer, étancher, vérifier sans cesse si rien d'important ne prend l'eau, mais l'on ne peut éviter les draps mouillés, les penderies humides, nos vestes de quart qui ne sèchent pas, et la baignade de l'ordi de nav' ... Fatal pour lui, même après un démontage et un séchage en règle. Donc c'est un peu pour cela que vous n'avez pas eu de news plus souvent car on a plus d'ordi à brancher au téléphone satellite. Et vu que le driver de la prise RS232 du bord bug sur mon MacBook démarré sous XP ... Les mystères windosiens n'arrangent pas les choses. Vivement que je change de matos, ras le bol du menu "démarrer" ...
Alors nous y voilà, bâbord amure, au prés, puis au travers, pour passer grand-largue et finir Vent arrière au fil des jours de cette longue navigation sans escale aux Galapagos. Dommage pour le tourisme, mais chaque jour où My Way avance est un jour qui nous rapproche de l'arrivée...
Mais c'est quand même super frustrant : voir les îles s'élever sur l'eau dès le petit jour, passer à moins d'un quart de Mille des côtes et regarder les lumières s'éloigner dans la nuit. Oui, c'est frustrant !...! Mais c'est comme ça, on travaille nous ici, on ne plaisance pas !
Frustrance n*2 : le passage de l'Équateur, dans la nuit qui a suivi, juste pendant mon quart de repos. Réveillé 10 minutes après le changement d'hémisphère, je n'ai pas pû jouer avec le compteur des latitudes qui défilent vers le Sud, ni pu prendre The photo emblématique du GPS, ni même apercevoir cette fameuse ligne pointillée qui traverse la planète. Alors zou ! Retour sur la banquette du carré du bas, ma couchette quoi, et demain je vérifierais si l'eau qui s'évacue tourne dans l'autre sens dans les toilettes ! Et oui, dans les wc, car dans les éviers, ça fait déjà un bon bout de temps qu'il n'y a plus d'eau aux robinets. C'est la pompe qui ne marche plus, encore une fois !...!...! Comme en Atlantique ! Et en Caraïbes d'ailleurs ... Bon, bin nous voilà plus lourd d'1 tonne d'eau inutile que nous avons eu bien du mal à remplir avec nos bidons de 20 litres ...
Et puis la suite c'est un enchainement :
- De levé de Soleil, de couché de Lune, et vise & versa.
- De la magnifique conjoncture de Jupiter, Venus, Mercure, Mars et la Lune qui s'alignent pour de montrer toutes à nous en fin de nuit.
- De passages nuageux, du beau temps, de la pétole, de la brise avec une Mer creuse de 4 à 5 mètres par moment.
- D'une éclipse solaire ratée 10000 Km près.
- D'un courant d'Est qui nous pousse de 10 à 30 Milles par jours (et heureusement).
- De la visite pour quelques heures à notre bord de Gertrude la Mouette et René le Fou (pas de Bassan).
- Des batailles infernales que livrent les Frégates (pirates) pour voler la maigre pêche aux autres oiseaux.
- Du double salto arrière de deux Raie Manta.
- De quelques chorégraphies mémorables de Dauphins et des sauts impressionnants pour certains qui nous montrent leur ventre rose.
- D'un ou deux tour de ronde de Requins.
- De la vue au loin de quelques Baleines.
- De la sérénade nocturne de Cricri, notre grillon, ramené tout droit du Nicaragua on suppose, dans un sac de Greg.
- Des poissons volants de toutes tailles, s'envolant par dizaine de dizaine, certains s'échouant sur le pont, d'autres sautant carrément par dessus le bateau ; et de leur cousin les calamars, rougeâtres, volants eux aussi, qui nous ont fait quasiment le même spectacle, surtout en début de parcours.
- Des parties de chasse effrénées des Dorade Coryphène que l'on a pû voir passer à toute vitesse juste à la surface de l'eau, toute de jaune vêtue, et aussi vert, bleu, gris, ...
- De ce froid qui nous a bien attrapé dès le départ et nous a bien suivi les 20 jours suivant, rebutant toutes douches sur le pont.
- De ces coquillages qui ont envahi la carène et qui ralentissent notre vitesse fulgurante malgré un grattage en bon et dû forme la veille du départ. Sans compter les algues, qui sont même montées jusque 1 mètre au dessus de la ligne de flottaison ...
Les derniers jours furent quand même de plus en plus durs. Un mélange de joie d'arriver, de voir autre chose que le cockpit et le carré de moins en moins confortables pour nos corps qui commencent à en avoir marre de rouler et se cogner partout, mais un gros besoin d'une douche chaude, d'un repas sans pâtes, ni riz ou boite de conserve, et de changer du bleu.
Envie de ne plus barrer également ... Vu que le groupe électrogène est dérangé par le gasoil de Colòn, il ne démarre plus ... On est puni sans trop trop d'électricité à bord.
En parlant de punition, on a eu droit à notre voie d'eau, nous condamnant à nos 60 coups de pompe manuelle, à donner toutes les heures, pendant au moins 15 jours... Sous peine de voir les fonds se remplir d'eau. Après vérification de tout, on croyait aux fuites "naturelles" du pont en bois vu qu'on passe pas mal de temps sous l'eau. Mais le fautif fût le presse-étoupe, tout bêtement, mais il se cachait bien de nous montrer sa fuite. Du coup, il nous a grillé notre pompe électrique tout neuve de Guadeloupe. La prochaine fois, je le resserre directement, et après je chercherais ailleurs ...
Pour finir, et bin c'est pétole les derniers 300 Milles. Un peu de voiles nous obligeant à tirer dans le Sud pour avancer quand même un peu. Et moteur la nuit quand ça mollit dur de dur pour rattraper le coup. C'est notre escale Marquisienne qui va en prendre un coup et si l'on arrive à se poser 24 heures, ce sera déjà beau vu le timing qu'impose les prochains événements... On repart pour Punaauia à Tahiti pour récupérer Arnaud et Bruno.
Alors excusez moi si je ne m'attarde pas trop devant le wifi, mais après l'opération paperasserie, gazoil, avitaillement, grosse douche, petit resto, je crois que je vais aller me dégourdir les jambes ...
À bientôt tout le monde, bonne fin de printemps.
Bizzzz à tous et bizoux à toi. TMMD+E+ TIMAE

lundi 9 mai 2011

Cartes de nav' - My Way


Afficher 2010/2011 My Way (Formosa 51 / Force 50) : Port St-Louis du Rhône > Nouméa sur une carte plus grande


Marquises > Nouméa

Afficher 2010/2011 My Way (Formosa 51 / Force 50) : Port St-Louis du Rhône > Nouméa sur une carte plus grande

4 jours

C'est reparti !
On a une fenêtre météo pile-poil au bon moment. Alors on en profite !
Bon, quand je dis "fenêtre météo", ça veux dire pas trop de Vent dans le nez alors on va faire du moteur pendant les 4 prochains jours pour descendre dans le Sud au maximum et dès que le Vent va forcir, on espère être au bon endroit pour prendre une direction direct sur les Galapagos, au mieux quoi ! De toutes manières, d'ici là, la météo aura évolué, donc on verra bien. L'essentiel pour le moment est de descendre au max avant les 20 Nœuds de Sud annoncés...
On devrait, d'après les prévisions, se prendre pas mal de pluie également. Ça veux dire : "le retour de la veste de quart", l'iPod qui reste dans le sac, des douches à gogo, et des draps mouillés... Le passage du Pot au Noir, ce n'est pas rien !!!
Bon alors voilà, on va quitter cette étape forcée Panaméenne. Je n'ai pas trop eu le temps (comme d'hab' quoi), de vous faire le p'tit spitch qui m'aurait plût pour vous raconter notre expérience ici. Tout s'est bien passé mais je crois qu'on est bien content de quitter cette chaleur étouffante qui nous rend bien mollasson (et moite surtout). J'essaierais de l'envoyer plus tard ...
Bonne continuation à vous tous.
Bon Vent à ceux qui vont en Mer.
Le concours de SMS sur le téléphone satellite est re-ouvert !!!
Bizzzzzz à tous et gros bizoux à toi.
TIMAE BB JTALFP VMMVB
Florent

vendredi 6 mai 2011

Photos de My Way qui passe le Canal de Panama

Dans l'ordre et le désordre (le temps que je range tout ça), voici quelques clichés parmi les 10Go de photos et vidéos stockés sur le disque dur ...

jeudi 5 mai 2011

Colón, les écluses, et Panamá City

Jeudi 5 mai 2011
Bin voilà notre première nuit passée à Panamá Ville, dans l'Océan Pacifique tant attendu. On vient (enfin) de quitter notre mouillage à Colón, pour retrouver un autre mouillage au Nord des petites Isla Naos et Isla Perico.
Le lendemain de notre arrivée à Colón, le 21 avril dernier, j'écrivais :
"Première nuit passée aux pieds du Canal de Panamá, le pays des containers.
Au mouillage, juste en face du port de commerce, pas loin de ce qu'ils appellent le "Club Nautico", avec une douce petite appellation de Yacht Club ; un coin sanitaire que personne n'ose utiliser ; un quai à gasoil, un autre point gasoil au mouillage qui livre par bidons, un peu moins cher et seulement quand le patron n'est pas là (!) ; un point d'eau ; un shipchandler qui ne vend que des rapalas & du matos de pêche ; un vigile avec un tel look qu'on ne peut pas le louper et qui nous demande un "pass" rien que pour sortir de l'enceinte privée du YC ; un resto qui n'ouvrira qu'après les fêtes de Pâques, doté d'un point wifi qui ne marche pas trop rapidement mais FaceTime & iChat passent tant bien que mal, et que l'on peut utiliser à bord suivant où l'on a jeté l'ancre ; un supermarché ouvert 24h/24 à 2 Km avec quelques magasins à touristes, ouverts seulement quand un paquebot est à quai ; quelques p'tits resto.
Le rêve ...
Enfin presque ...
Si l'on enlève cette perpétuelle odeur de gasoil ambiante, les moustiques qui s'en donnent à cœur joie et tout ce bruit et remu-ménage qui pourtant est calme vu que c'est fête & férié ...
Hier, dès notre arrivée, c'était "opération papelards", l'embarquement de Greg, puis le départ d'Alain, qui tout comme David, a presque couru pour ne pas rater son avion.
Tito nous a bien dépatouillé pour l'administration. Francisco nous a bien baladé dans son taxi, les dollars ont fondu de la poche aussi vite qu'ils y sont entrés, et nous on est bien fatigués car on n'a pas fini nos quarts de sommeil.
Bon là, vu le weekend de Pâques qui s'annonce, ça va être dur de faire avancer le shmilblik plus vite que la musique. Faut prendre son mal en patience. Lundi commence une nouvelle ère et l'on y verra un peu plus... Normalement..."
Depuis, tout s'est passé relativement doucement. Les informations, souvent contradictoires, sortent au compte goute. On réussi à se faire mesurer la longueur du bateau au deuxième déplacement sur le flat, passage obligatoire pour effectuer les formalités et passer le Canal. Faut pas se plaindre, ça nous a baladé. Puis le soir même, l'attente du verdict de notre sort pour la date du passage des écluses : le 8 mai ... puis deux jours plus tard on nous dit le 4 mai ... puis le lendemain c'est pour le 2 mai ... Ça va, ça évolue, souvent, et dans le bon sens, et c'est tant mieux car notre séjour a duré bien assez longtemps ici ...
À Shelter Marina, complètement à l'Ouest de la baie, on retrouve le confort d'une Marina, mais bien plus cher, nous nous contenterons de notre mouillage.
JOURS J
Notre jours J à nous, et bin le 2 mai, même si tant que le pilote qui nous accompagnera jusqu'au Lac Gatún, n'est pas à bord, rien n'est sûr et certain ...
15h30, rendez vous au flat. 17h30, approche du bateau pilote, et les trois voiliers que nous sommes au mouillage se voient aborder pour embarquer leur pilote respectif. Chouette, c'est parti, et ce n'est pas une blague cette fois ci.
C'est Franckly qui nous guidera jusqu'en haut des premières écluses, il est bien sympa, et dès son arrivée, la joie est à bord, car ça y est, c'est notre tour...
Mauriscio, l'un de nos deux handliners qui nous manquaient pour composer l'équipage de 5 personnes obligatoires pour le passage du canal, est déjà passé huit fois par ces écluses. Il guide son collègue qui fait sa grande première.
Et c'est donc au soleil couchant que nous entrons dans le fameux Canal de Panamá, un monocoque à couple sur tribord, un catamaran sur l'autre bord. Nous au milieu, en faite, on va jouer du moteur et de la barre. Nos voisins, eux, ne les utiliseront qu'en cas de besoin. Par contre, c'est eux qui s'occupent de récupérer les toulinnes et jouer des amarres lors de la montée des eaux. Donc en faites, on est un peu peinards quand même à bord ... Et ça nous permet de bien avoir le temps de profiter du spectacle ... C'est pas cool ça ?!?!
Le cargo qui nous accompagne dans les écluses est amarré devant nous. Son remorqueur attitré également. C'est à notre tour. Il faut bien viser car nous sommes large comme 3 bateaux, mais le temps est calme, et 6 paires d'yeux par voiliers veillent à ce que tout se passe bien. Ça fait du monde, ça cause dans tous les sens et dans toutes les langues, Français chez nous, Espagnol & Anglais pour les pilotes et handliners, Américains & Hollandais chez nos voisins.
Les toulinnes tombent, les amarres s'accrochent et se hissent jusqu'en haut de ces murs que nous allons gravir, les portes se ferment sur l'Atlantique, et l'eau commence à affluer en un courant monstre ! Tout va très vite, ils ne perdent pas de temps, d'autres cargos arrivent déjà pour prendre notre place ...
Avec le courant qui doit bien atteindre 5 nœuds, les handliners donnent de leur personne alors que nous montons relativement vite malgré la taille impressionnante de cette écluse.
Nous, maintenant que nous avons le moteur au point mort, nous avons un peu plus de temps, alors, Greg, qui est la partie "relationnelle" du bord, discute à droite, à gauche, avec les autres bateaux. Costa et moi, on se relaye entre la barre et l'appareil photo... Dur dur les écluses !...!
On de retrouve en haut très facilement. Les portes devant s'ouvrent. La deuxième écluse est juste là et le cargo commence déjà à avancer pour s'y placer. Ça va bientôt être notre tour de changer de place et comme depuis le début, les mannœuvres de passent dans le calme malgré le brouhaha ambiant.
Deux autres montées du même type plus tard, les portes de la dernière écluse s'ouvrent sur l'eau douce du Lac Gatún. Il est 21h00, il fait nuit noire de chez noire. On se détache de nos deux comparses, et l'on fonce quelque part dans le noir, là où il fait encore plus noir, et surtout là où Franckly nous dit d'aller.
La zone de mouillage, non marquée sur mes cartes électroniques, s'approche et l'on peut apercevoir trois voiliers sur les deux énormes corps-morts à disposition. On s'amarre et on se met à couple les uns aux autres. Ça, on commence à avoir l'habitude...
L'ambiance est à la joie plus qu'à la fatigue malgré cette journée bien fournie. Chez nos voisins, que l'on distingue à peine dans ce noir (de chez noir), c'est pareil, vu la chaleur, tout le monde est dans le cockpit et ça discute à tout va dans la joie et la bonne humeur, et dans toutes les langues encore une foi.
Mais il ne faut pas se laisser aller, notre pilote qui vient de débarquer avec son doggy bag, revient demain matin de super bonheur, alors zou, on boit un ti coup (avec modération, c'est le fil rouge de ce voyage ça !), on s'mange le KFC qu'on s'est pris en prévision à Colón, et au lit ! Enfin moi j'me prend une douche quand même avant ... Hein les gars !?!?!?! Par 36 degrés à l'ombre, 90% d'humidité ambiante et une journée pas toute calme, ça se mérite !...!
Bon, à cinq à bord, on est un peu plus à l'étroit que d'habitude mais ça passe ... tout juste. Il ne faut surtout pas qu'il pleuve quoi !...!

NUIT EN EAU DOUCE
Au petit matin, après une courte nuit toute calme, au silence juste percé des cris des singes hurleurs qui habitent la région, le bateau-pilote arrive juste après qu'on ai eu le temps de se préparer nos petites boissons chaudes du matin. C'est pas du timing ça ?
Quatre pilotes débarquent pour six voiliers ... Zéro pour nous ...
Les ordres commencent à affluer, les moteurs démarrent, les amarres se larguent, et nous, nous restons plantés là, sans pilote, à regarder nos ex-voisins d'une nuit partir ...
Tout s'est passé très vite, 5 minutes tout au plus et l'on a un peu trop rien compris dans la cacophonie, juste qu'il nous faut appeler notre agent (Tito) pour plus d'explications.
Il s'avère, après moultes coups de téléphone, que dans cette organisation très rocambolesque qu'est le Canal de Panamá, nous n'avons pas de pilote aujourd'hui car nous sommes programmé pour finir le passage des écluses seulement demain ...
Donc ... Bin ... On attend ... Avec l'interdiction de naviguer, ni d'aller à terre, et il est très fortement déconseillé de se baigner, malgré cette chaleur accablante, sous peine de se voir raccourcir les jambes par l'un des crocodiles qui habitent la région ...
Vers 8h00, après avoir ravalé notre déception, commence le va-et-vient des camions du chantier de l'agrandissement du Canal. J'ai calculé (j'ai eu le temps), au plus fort, c'est plus d'une quarantaine de camions qui passent dans les deux sens en moins d'une seule minute ... Ça commence à en faire des tas de gravas qui sont déplacés ! Et ce, le jours, comme la nuit ... Nous avons eu de la chance, hier, à notre arrivée de tomber sur un jours férié pour apprécier le calme de la région car maintenant c'est fini !...!
Bon, malgré les quelques menus travaux que nous avons à faire sur My Way, nous décidons d'une journée farniente. Alors chacun vaque à ses occupations, lecture, sieste, film, ordi, jeux, douche, douche, douche, et douche.
En milieu de soirée, nos futurs voisins arrivent. Un énorme Bénéteau Américain se met sur le même corps-mort que nous. À peine la manœuvre finie, zoup, ils sont tous rentrés se mettre au frais de leur climatisation, et moi, j'ai pu apprécier le doux ronronnement et l'agréable parfum du pot d'échappement de leur groupe électrogène qui crachait quasiment dans le hublot de ma cabine ...

ET ON REDESCEND
6h30, ça y est, notre pilote est à bord... Et c'est parti !! Aujourd'hui c'est Moïse qui nous guidera. Habituellement il traverse des cargos, mais ses jours de congé, il veut bien s'occuper des p'tits comme nous. Il nous demande d'avancer à 5 nœuds, pas plus, car nous ne sommes pas attendu dans les écluses avant 11h30, donc on avance tranquillement, rien ne presse.
La première partie, réservée aux petites embarcations, se fait loin des cargos, et au milieu de tout un tas d'îlots qui étaient le sommet de monts et collines, juste avant l'inondation de la région pour agrandir le Lac Gatùn et créer le passage que nous empruntons. C'est assez jolie, entre brousse et mangrove. Dommage, vraiment dommage que le tourisme ne soit pas autorisé dans cette zone. Ils perdent quelque chose car une ou deux petites marinas, quelques mouillages, et ici serait un haut lieu de passage pour les plaisanciers tellement c'est charmant et dépaysent pour nous, Marins des Mers.
La terre se referme sur nous maintenant, on sort du lac et le canal ressemble à un canal. Nous rejoignions les cargos que nous croisons de près. Mais il y a la place sans problème. Ca me rappelle que j'étais beaucoup plus à l'étroit dans les Water Way de la côte Est Américaine lors des passages des péniches commerciales.
11h30, nous sommes devant les premières portes des écluses qui vont nous faire redescendre au niveau de la Mer. On fait quelques ronds dans l'eau histoire de créer un peu de retard dans notre timing impeccable. Histoire également d'apercevoir un crocodile qui fait trempette. Puis vient le moment de se mettre à couple de notre seul et unique acolyte d'écluse, le Bénéteau de la nuit dernière. Plus grand que nous, il s'occupera de nous propulser avec son moteur. Nous on équilibrera au cas où. Par contre, nous aurons à jouer des amarres aujourd'hui. Nos deux handlinners s'en occuperons, et nous, bin c'est un peu pépère ... On ne fait que veiller au bon déroulement des manœuvres et on profite du moment ...
Bon, la descente, c'est un peu comme la montée d'avant hier soir, sauf qu'on descend !...! Il n'y a pas ce courant monstre par contre, donc c'est quand même plus facile aux amarres.
Petit changement tout de même, on a demandé à ce que la webcam soit dirigée vers nous cette fois ci, et donc bin tout le monde, avec son téléphone collé à l'oreille, fait son grand "coucou" en espérant être vu.
La troisième et dernière écluse s'ouvre. Ça y est, nous sommes dans l'Océan Pacifique, pour l'instant encore bien boueux, mais nous y sommes et tout le monde pousse un hourra de soulagement. Les écluses se sont bien passées, fini le tracas administratif, devant nous, on retrouve notre liberté après ces 15 jours en captivité après cette étape aussi bien sympathique qu'éprouvante ...
Reste plus qu'à se désacoupler de notre voisin d'écluses ; qu'à débarquer notre pilote qui vient se faire chercher dans les 10 minutes qui suivent ; et déposer nos 2 handliners au quai gazoil de Balboa. Tout se passe rapidement, ils sont pressés car ils doivent rentrer en bus jusque Colòn et ce, avec nos 4 haussières de 45 mètres louées chez Tito. D'ailleurs il vient de nous appeler au téléphone, pour nous quémander 100 $US de plus, car nos 2 handliners n'ont rien pour rentrer, et pour accuser le coup de notre journée forcée sur le Lac Gatùn...
Bon, maintenant que nous nous retrouvons seuls, nous pouvons enfin rejoindre notre mouillage, à Flamingo Bay, sous un grain de court passage, à slalomer entre thoniers, chalutiers et cargos au mouillage.
La vue de dégage peu à peu, et Panamá City se dévoile sous nos yeux. C'est quand même sympa tous ces gratte-ciel, vu de loin, et vu de la Mer.
Par contre, attention de ce coté là du pays, il y a presque 6 mètres de marée ! Il faut faire gaffe !! Mais AyeTides m'informe rapidement, couplé à iNavX, ça passe facilement. Décidément, j'adore mon iPhone ...
Et très vite, nous voilà accroché au fond par notre ancre, l'annexe à l'eau, ordi dans le dos, à arpenter le complexe touristique des 3 petites îles qui sont devenues presqu'îles à la force de l'homme, à la recherche d'un p'tit endroit où se poser, boire un coup, et peut être même manger un bout. Bon, ce n'est pas bien difficile à trouver, ce n'est que des restaurant ici, car on est sur la Côte d'Azur du pays ... Les tarifs ont un peu augmentés d'ailleurs, bizarre non ?!
Dans les quelques jours qui suivent, s'enchainent :
- la fin de la paperasserie administrative Panaméene avec le dur rendez-vous à prendre avec Tito et le Douanier.
- l'avitaillement dans le super-super-marché du coin. Il nous fallait un seau, je crois que j'ai monté 5 ou 6 étages pour trouver le rayon bazar ... Attention, le stock de bouteille d'eau n'est pas forcément renouvelé tous les jours ...
- le tour habituel des shipchandlers, qui sont pas trop mal équipé mais très orientés bateau à moteur de pêche au gros. Normal, vu la quantité qui envahi les 2 marinas du coin.
- et l'inévitable tour au magasin duty free ... Tabac, chocolat et iPod Shuffle pour moi !? Merci !
À dans un mois aux Marquises,
Grosse bizzzzz à tous & gros bizouxx à toi.
TIMAE BB

lundi 2 mai 2011

Webcam de Panama

J'ai un blog, sur lequel vous lisez cette news : et un site internet (www.florent-skipper.com) ...
Ça c'est déjà assez dur à comprendre pour certains !...! LOL
Et c'est sur mon site que j'ai mis le lien pour atterrir directement sur le site des webcam de Panama ...
Donc c'est là bas que vous trouverez tout ce qu'il faut !
Bon, comme je suis sympa, je vous mets le lien directement ici :
C'est pas cool ça !??!

16h30

C'est à 16h30 (heure locale), donc assez tard en France, ce lundi 2 mai 2011, que nous avons rendez-vous sur le "flat" avec le pilote qui nous accompagnera jusque mardi soir pour nous emmener jusqu'à l'embouchure de l'Océan Pacifique ...

jeudi 21 avril 2011

Tout juste un pied en terre Panaméenne ...

15 avril 2011
On avance, on avance ...
Enfin ce soir ! Comme hier soir d'ailleurs ...
Le Vent monte d'un cran, nous on accélère, et ce, dès le coucher du Soleil.
Ça rattrape un peu la moyenne du jour et notre moral se requinque ! Bon, c'est pas qu'on déprime mais c'est toujours sympa de voir le sillage faire plein de bulles !
13 à 15 nœuds de Vent arrière, ça suffit à My Way pour taquiner les 7 nœuds de vitesse (12 Km/h) sans forcer du moindre, et grâce à la Grand-Voile et au Génois en ciseaux, de garder un certain équilibre, et donc du confort à bord.
Il faut dire que pour l'instant, la Mer est bien calme, et les 1 mètres de creux nous poussent plus qu'ils nous ballotent. Pourvu qu'ça dure !
Dans la journée, le Soleil levé, on ralenti dans les mêmes proportions que les Alizés et l'on sent bien les 20 tonnes de notre navire.
Côté pêche du vendredi, et bin choux blanc encore une foi !! Je crois que tout est fait pour ne pas qu'on s'habitue au poisson que l'on ne mangera pas dans le Pacifique nouvellement irradié...
C'est d'ailleurs une grande question à bord, à laquelle je l'espère on trouvera des réponses lors de notre prochaine escale ... Que doit on faire de toute cette eau que l'on va trouver autour de nous ?!?
Même si l'on va très vite se retrouver dans l'hémisphère Sud, peut-on la toucher, ne serait-ce pour se laver, ou faire la vaisselle ?? Y'aurait il un autre danger auquel on n'aurait pas pensé ? Si quelqu'un a une réponse, on est preneur !...!
Samedi 16 avril 2011
3h00 du mat', mon quart commence, après celui de Costa qui a relevé Alain 3 heures plus tôt. C'est comme ça que nous passons nos nuits depuis le départ de la Guadeloupe. C'est tranquille, et moins éreintant que pour la transat ... Hein ?!
Ce soir, la Lune qui grossit est encore haute, et le Ciel dégagé me promet de jolies couleurs lors du coucher de la grosse boule blonde d'ici une bonne heure.
Seules les constellations les plus coriaces arrivent à ne pas être éblouies et la Grande Casserole, le Scorpion, l'Aigle, Pégase ou encore le Dauphin sont facilement repérables. Côté planète, ce n'est pas la joie et quasiment toutes se baladent avec le Soleil en ce moment ... Pas marrant mais on peut quand même apercevoir Saturne et Neptune, ainsi que la majestueuse Venus en fin de nuit.
Nous avançons entre 6 & 7 nœuds depuis la tombée de la nuit et l'on se fait un peu plus ballotés par la houle qui a un peu grossi. Mais dès que le jours pointe son nez, les 10 nœuds de Vent reviennent et nous, bin on ralenti ... Ça devient une habitude journalière et on s'y est bien résignié : le Canal de Panama ne se rapproche pas aussi vite que ce que nous avions prévu !
Alain commence à sentir qu'il ne pourra pas être avec nous pour le passage des écluses ... Seul petit réconfort, mais ça il ne le sait pas encore, il pourra nous suivre par webcam !...! Celles visible sur le site du Canal, le lien est dans les xtra de mon site ...
Le jours se lève et Alain pointe le bout de son nez, comme chaque matin, environ à la même heure. La chaleur va arriver et moi j'en suis content car j'ai froid en ces fins de nuit. Je suis encore avec mes deux pulls polaires, plus salopette et veste de quart ... Sous les tropiques ... Dur à croire ...
La journée, il fait normalement chaud pour la saison dans les Caraïbes, et le taud de navigation que nous avons fait faire à Pointe-à-Pitre en express par Céline Couture nous abrite super bien ! Un coin d'ombre aéré, c'est toujours appréciable sous ces latitudes ... Et c'est là qu'on y passe la majeure partie de la journée.
Aujourd'hui, dans le calme des alizés du jours, Alain, notre reporter, a gardé son appareil photos autour du cou toute la journée en attendant les Dauphins pour les shooter dès leur apparition ... Mais pas d'chance ! Ils ne sont pas venus ... Alors il s'est vangé sur un quiz musical dont il était l'arbitre ... Et le cockpit ressemblait à un plateau télé de chez Nagui ... J'ai pas trouvé grand chose ...... La prochaine fois, c'est mon iPod qui fournira la musique ...
Costa, lui, a sorti son cahier d'écriture et sa plus belle plume ... Attendez-vous donc à avoir des news du bord en léger différé !
Coucher de Soleil relativement magnifique, pour une foi presque épargné de nuages ... Puis la nuit qui revient, sans notre petit Vent du soir cette fois ci, mais avec un bol de nouilles Chinoises. Verdict : 1 point pour les nouilles du Cap Vert ; 0 pour celles de carrouf' ! En même temps, c'était vu d'avance ...

Dimanche 17 avril 2011
À 200 milles (370 Km) au Sud de la République Dominicaine, 80 milles au Nord de la Colombie, je m'y arrêterais volontiers pour un bon Coca frais moi !
Il nous reste 560 milles jusque les digues de Panamã. Arrivée prévue pour la fin de semaine si notre rythme ne change pas.
De plus en plus de gros ballaises (cargos, tankers & Co) croisent notre route. Ils vont et viennent dans tous les sens, et là on apprécie l'A.I.S. ! Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un système qui nous montre sur l'écran de l'ordinateur où sont les gros bateaux qui nous entourent, où ils vont, et dans combien de temps on va se cogner ... Donc très très pratique !
Ce matin, en fin de nuit, l'un d'eux nous est passé tellement près que j'ai préféré réveiller l'équipage en cas de mannoeuvre d'urgence, sait on jamais ... C'est plus simple à plusieurs un empannage ... Surtout quand l'écoute de GV est à 2 mètres du cockpit et la retenue de bôme à l'autre bout du bateau ...
Tout ça dans pas trop d'Vent, mais un bon courant qui nous pousse gentiment.
Aujourd'hui, c'est changement d'heure à bord ! Car nous commençons à être bien bien décalé avec les astres qui nous entourent.
Depuis cet après-midi, un super courant porteur nous aide à avancer ! C'est cool ça !! Et c'est à 6 ou 7 nœuds que nous avançons sans avoir plus de Vent !!! D'après le sillage, on ne dirait vraiment qu'on est à cette vitesse ... Bin tant mieux nan ?!
D'ailleurs, c'est ce qui va nous obliger à faire un petit détour ... Si on longe trop la côte Colombienne, un contre courant nous ralentira, alors qu'au large, il nous pousse et nous aide ... Vous choisiriez quelle option vous ?

Lundi 18 avril 2011
Coucher de Lune super sympa et hop on se retourne avec Alain, lever de Soleil super sympa juste dans la foulée ... J'aime bien quand c'est comme ça !
Sinon bin les journées commencent à se ressembler ... Un peu d'air ce matin sous une grande bande de nuages tout gris ... Des pointes à 10 nœuds passés ... Un empannage avant le déjeuner pour gangner dans le Sud car notre courant porteur nous mène trop Nord ... C'est pas sufisant alors après déjeuner on repasse le Génois là où il était mais sans le tangon et hop, travers au Vent on descend récupérer un meilleur courant prédit par les Pilots Charts ... On verra bien mais pour l'instant on file à 8 nœuds droit sur notre waypoint s'approche de Panama ... Il nous reste moins de 330 milles et toujours notre impératif aéronautique à respecter pour jeudi ... Le truc c'est qu'on arrive sur Colon, et pour aller à l'aéroport de Panama Ville, personne ne sait encore à bord comment cela se passe exactement ! Donc, le suspense reste entier !! Et le dénouement de l'histoire ne se fera qu'à la fin de l'épisode !!!
Sinon (bis), à notre surprise, nous ne voyons pas plus de cargos & Co que ça aujourd'hui ... Le premier nous croise en milieu d'après-midi ... Se passe t'il un truc ?!? Oui je sais, c'est une phobie de Marin. Coupé du monde, il croit toujours qu'il se passe plein de chose sur la planète pendant qu'il navigue peinard en pleine Mer ...
Ha j'oubliais ! Notre deuxième seau vient de partir vivre sa vie en solitaire en pleine Mer ... Ça fait égalité : David = 1, Alain = 1.

Mardi 19 avril 2011
Nuit mouvementée ! Ça remue ici à 300 milles de l'arrivée ...
Ballottés dans un peu tous les sens, je pense qu'on a pas forcément tous bien dormi ...
2 à 2,5 mètres de creux, des alizés qui de renforcent à 20-25 nœuds, le tout toujours de l'arrière, notre Génois enroulé d'un bon tiers pour être tangonné, et notre Grand-Voile avec 2 ris, on était quand même en sécurité non !?!
Ça nous a permis de passer une nuit paisible, mais ballotté ...
J'avais le choix dans ma bannette : d'un coté, une hauteur de 1,2 mètres pour tomber ; ou de l'autre coté, l'humidité ambiante qu'il règne à longueur de temps à cause des fuites du pont en bois ... J'ai donc sorti les griffes et essayé de m'agripper au matelat ... Pas très convaincu que ce soit la bonne solution, j'ai quand même réussi à fermer l'oeil ...
Bon, mes deux comparses dorment sur les banquettes des carrés vu que les deux autres cabines sont passées en mode "zones techniques" depuis notre départ il y a plus d'un mois ... Je ne sais pas c'est quoi qui est le mieux ...
Quelques cargos, dont deux qui ne sont pas passés loin. L'A.I.S s'est d'ailleurs mis en alarme ... Mais ça passait avec un petit changement de cap ...
Et ce matin, le Soleil a du mal à percer derrière les nuages. Notre petit courant porteur nous a abandonné, et donc nous avançons péniblement à 6 nœuds (10 km/h) ... Et oui, ça fait toujours ça quand on ralenti ...
Jeudi 21 avril 2011
37 milles (69 Km) nous séparent de Colon, nous ne sommes qu'à 17 milles de la côte Panaméene. Première escale de ce canal mythique que nous allons emprunter pour passer du coté Pacifique de la Planète...
Nous sommes au moteur depuis hier midi. Le Vent nous a abandonné et c'est donc avec les odeurs de pot d'échappement que nous finissons notre étape. Bien naturel quand on sait qu'on va bientôt retrouver la civilisation ...
Les cargos, que nous attendons de pieds ferment, car ici est un entonnoir de la navigation commerciale, ne se montrent pas trop pour le moment. Mais ça ne saurait tarder, ne soyons pas pressés car quand on sera sur leur route, on va bien en voir assez comme ça ...
Les nuages ont peu à peu envahi le ciel et c'est dans le noir que je prend mon dernier quart Caribéen.
Alain, comme David il y a 15 jours quasiment, et sur le rush du départ, valise prête à être débarquée dès la première amarre accrochée au quai. Ah non ! On est pas en Guadeloupe ici !! Il faut faire les papiers administratifs avant tout !!! Sinon il va très vite devenir un clandestin ...
Greg, notre futur 3ème troisième équipier, déjà sur place à nous attendre, nous a réservé une place à la Marina Nautica, en pleine ville. On sait déjà où l'on va même si l'on ne sait pas encore où cette Marina se situe exactement car rien de rien sur les cartes ... Suspense et boule de gomme ...
5h00, le premier phare à Terre commence à se montrer. Las Farallones s'illumine d'un tout petit point rouge sur l'horizon alors qu'un énorme paquebot vient de nous passer sur notre gauche.
Petit à petit, le jours de lève, le ciel se dégage, la Lune brille à nouveau, les côtes Panaméennes se dévoilent, et les navires sur l'eau commencent à se concentrer tous en un même point : là où l'on va ... Ils vont bientôt éteindre leurs lumières et il sera plus difficile, à mon sens, de les appercevoir et d'apprécier leur vitesse et direction... Grrr que j'aime pas !
21 Milles de l'entrée, 12 Milles des côtes, le réseau GSM passe ... Un p'tit coucou à toi, ça fait toujours du bien ... Pour les emails, je verrais plus tard, au prix du hors-forfait, ça va attendre...
Voilà, on vient juste de poser un pied à terre ... Maintenant, place aux formalités !!! Tito va nous aider ...

J'essaierais de passer un peu de temps à la webcam avec vous tous.
Plein de grosses bises à vous, énormément d'énormes bizoux à toi.
TIMAE M A
JTAEPQALFP

vendredi 15 avril 2011

Transat ... Guadeloupe ... Mer des Caraïbes

Dimanche 11 avril 2011, nous sommes sur la fin des derniers préparatifs pour partir voguer vers les portes du Pacific.
4 journées d'escale bien courtes, bien remplies, et donc bien longues également...
Étanchéité des hublots, vérification de l'enrouleur du Génois, vérification du gréement, des mâts, remplacement du calculateur de pilote automatique, installation de deux panneaux solaire, conception d'un taud de navigation, d'un tangon de génois, remise en marche de l'eau sous pression, plein de gasoil, d'eau, de nourriture, achats divers et variés, gros rangement, nettoyage général, ..., ...,
Y'en a eu du boulot de fait à bord, et My Way repart de plus bel ...
Tout cela, grâce à deux de nous trois, qui n'ont vu de la Guadeloupe, que la zone technique de la Marina Bas du Fort, quelques magasins, et les caisses à outils ...
Moi, personnellement, j'ai été dispensé ... Une dispense géo-magnétique ... Vous connaissez ?
C'est une dispense qui ne peut s'appliquer qu'à certains endroits de la planète en fonction des personnes. Là où tout s'arrête dès qu'un pied ou une étrave à franchi la limite. Et qu'il est impossible de faire autrement que de se laisser guider, tellement on y est attiré...
En tous cas, merci Costa, merci Alain, j'ai passé une superbe escale ! Et entre temps vous avez bien bossé. My Way peut maintenant se lancer dans la Mer des Caraïbes, Vents et Vagues au portant, pas trop de l'arrière si possible !...!
Mais, parce qu'il y a souvent un mais, une des pompes de cales aura raison de notre départ qui est repoussé à lundi, dès que les magasins auront ouverts !...!
Comme souvent, dans ces petits malheurs, il faut voir le bon coté des choses : c'est toujours plus pratique de tomber en panne à la Marina que de tomber en panne en pleine Mer !!
C'est vers 16h30 (heure de Guadeloupe), donc lundi 12, que nous larguons les amarres par un ciel gris, une pluie fine, et un Vent inexistant ...
Nous ne sommes pas là pour faire de la voile ! Nan mais !! Dans les Caraïbes en plus ... Quelle idée !!! Mais pour emmener My Way jusque Nouméa ... Alors on ne traine pas et on ne choisit pas sa météo ...
Mais bon quand même ! "Un petit peu plus de Vent s'iou plait !!! Et c'est au moteur que nous allons passer nos prochaines 17 heures ... Longer la côte Est de Basse-Terre, prendre le canal des Saintes, et s'éloigner des petites lumières qui s'allument peu à peu.
Un peu de voiles, un peu de moteur, un peu de pluie, un peu beaucoup de pétole, beaucoup de nuages, c'est comme ça que commence notre étape en Mer des Caraïbes ... Tranquillou mais fraichouillette et beaucoup humide ...
Bon bin du coup ça me laisse le temps de parler un peu de la transat !?!?! Bin oui, j'avais pas trop eu le temps jusque là, d'écrire un bout ...
En effet, dès le départ, dimanche 20 mars 2011, à 12h30 (heure Cap Vert), sous 25 â 30 nœuds (50 Km/h) de Vent d'Est, nous quittons Mindelo par Vent arrière, sous Génois déroulé à moitié puis au 3/4, le temps de s'apprivoiser la bête. Les paysages lunaires, secs, arides, vierges de toutes constructions et civilisation, défilent et s'éloignent alors que la Mer grossie petit à petit aussi bien dans les canaux des Îles que sortie de l'archipel.
Nous prenons rapidement nos marques dans un rouli qui n'a pas épargné David et les prochaines 48 heures lui seront dures pour un amarinage remué... Les poissons lui disent merci mais pas son estomac !
Dans les jours qui suivent, le ciel se dégage à peine pour se re-couvrir toutes les nuits. Les premières étoiles ne firent leurs apparition qu'en deuxième partie de voyage. Pareil pour les couchés ou levé de Soleil ! Dur dur !!
Le Vent, lui, fait ses va et vient. On part le chercher dans le Sud... Puis dans le Nord... Les infos météo nous font tourner en bourrique !
La Mer mettra un bon bout de temps à se calmer pour atteindre son apogée en milieu de parcours avec des creux pouvant atteindre 4 à 5 mètres, toujours de l'arrière, nous faisant partir dans des surfs plutôt rigolo, mais costauds à la barre...
En effet, dès le départ, le pilote automatique nous a fait défaut ... Un bruit inquiétant au début, puis le calculateur en rade à cause du gyroscope ...
Et c'est donc à deux que nous nous relayons pour tenir le bon cap et essayer d'aller droit devant.
Certains connaissent le plaisir que j'ai à rester debout derrière une barre à roue sans rien faire d'autre que de regarder la route ! Et bin là j'ai été gâté !!! Et c'est au rythme des quarts de 3 heures que nous avons traverser l'Ocean Atlantique alors que David s'occupait de nos ventres affamés aussi bien en les remplissant qu'en les irradiant de ce que certains appellent du piment ... Mais moi, j'ai plutôt reconnu le goût de l'alcool à bruler !...!
Passés 35° Ouest, les alizés s'installent peu à peu, même si l'on cherche encore et encore de quoi nous pousser correctement ! Surtout que petit à petit, notre timing se resserre. Partis presque une semaine en retard par rapport à notre planning, on essaye d'optimiser au mieux notre arrivée pour que David puisse prendre son avion à temps ... Et les Vents d'Est à Est-Sud-Est, assez mollissons, imprévus en cette saison, et relativement long à être interprétés sur les fichiers gribs (météo), ne nous faciliteront pas la vie !
Dans tout ça, une Dorade Coryphène a osé croquer notre hameçon rouillé le premier vendredi de notre voyage, mais rien le deuxième vendredi ... Normal à vrai dire ! C'était le 1er avril !! Ça doit être férié sous l'eau ... Seul et unique prise en 17 jours, pas très fort sur ce coup là et les patates resteront dans le filet à légumes ... Elles y sont encore d'ailleurs et je crois franchement qu'on va arrêter d'attendre que la faune maritime s'excite pour les faire cuire.
Dans la série des sales Coups de Vent, on a échappé aux méchants grains. C'est déjà pas mal. Mais on s'est quand même fait cueillir l'avant-dernière nuit par une masse nuageuse qui nous a bien secoué... Rien de bien méchant, et les quarts de barre furent raccourcis pour notre confort personnel. Nan j'rigole ! C'est juste que ce n'était guerre possible, en fin de transat, les bras et jambes déjà bien échauffés (les miens carrément ratiboisés), de tenir beaucoup plus qu'une heure à la barre ...
Pour le repos cette nuit là, c'était 1 mètre derrière sur la seule banquette du cockpit, prêt à agir au cas où, emmitouflé dans nos vestes de quart, accroché aux chandeliers, amarré à la ligne de vie ... Là aussi, on était content que ça ne dure pas plus d'une heure ........
Le lendemain matin, mauvaise surprise lorsque l'un de nous deux est descendu à l'intérieur. Rien de grave ! Juste que dans cette nuit là où tout fusait autour de nous, nous n'avons pas beaucoup avancé et le GPS que nous aurions dû vérifier bien plus tôt ne ment pas !! À peine 20 milles dans la nuit, ça ne fait pas beaucoup pour autant d'énergie dépensée .!!.!!.
Mais nous y sommes tout de même arrivés finalement ! Le petit point qui avançait sur la carte électronique disait vrai, et à coup de risées Ford dans la pétole et d'empannages stratégiques, c'est la superbe Désirade que nous apercevrons en premier, suivie de la magnifique Petite-Terre que nous passons par le Sud.
Là, j'aurais bien fait une "escale petit déjeuner", histoire de passer une heure dans ce petit paradis, mais malheureusement, notre temps commence à être super compté grave à la bourre ! Surtout celui de David !! Et c'est le moteur qui nous rapprochera de Pointe-à-Pitre en évitant les bidons d'huile et bouteilles de soda vident qui remplacent les bouées et signalent des casiers de pêcheurs ...
14h00 (heure Guadeloupe), mercredi 6 avril toujours 2011, on est au quai d'accueil. Alain est là pour nous accueillir, Teïki et Marc, en escale technique à PàP, arrivent dans la foulée, un peu de paperasse administrative et hop, une Carib pour fêter notre arrivée, et des accras & boudins créoles pour nous prouver qu'on ne s'est pas trompé d'île ...
Bon, on est pas là que en vacances ! Pochon, Caraïbes Gréement, sont déjà sollicités ... David, lui, prend une douche, un taxi et un avion dans les trois heures qui suivirent notre amarrage ... Bye bye Cuisinier Hauturier ... Bon retour parmi les tiens ...
Nous, bin vous connaissez la suite puisqu'elle est écrit au début (!), à l'heure actuelle, on est en Mer des caraïbes, à moins de 800 milles de Colon à Panamà. Le Vent est revenu par 10 nœuds de l'arrière depuis hier soir, le ciel s'est dégagé pour enfin nous montrer Soleil & Étoiles, et c'est Génois déroulé de moitié pour être tangonné, avec la Grand-Voile en ciseaux que nous avançons à 5-6 nœuds.
Nous espérons arriver d'ici vendredi prochain. Mais il faudrait qu'Alain prennent l'avion la veille ... Oui je sais ...
Bizzzz à toussss et GROS BIZOUSSS À TOI TMMSVB TIMAE

lundi 11 avril 2011

Photos de Mindelo à la Guadeloupe - Trans-Atlantique de My Way

Trans-Atlantique - MY WAY (Formosa 50 / Force 51) 2011

Deuxième deuxième départ

Bon voilà on est prêt ...
Après un faux départ hier, dû à une pompe de cale qui n'a pas voulu continuer la route à bord, on est fin prêt et malgré la pluie qui tombe depuis hier soir, on va y aller après un dernier repas à Terre.
Prochaine escale : Panamà ... Dans une semaine environ.
D'ici là, j'espère bien avoir le temps pour pouvoir remplir ce blog et vous raconter un peu la vie à bord. Car durant la transat, depuis le Cap Vert, j'ai pas eu le temps ... En effet, certains le savent déjà, mais d'autre vont le découvrir, le pilote automatique nous a fait défaut dès le départ, et donc c'est au rythme des quarts à deux barreurs que nous avons naviguer tout au long des 2125 milles (environ 3900 Km). Bon, il est vrai que nous avions un cuisto fin gourmet (en piment) à bord, donc on a eu quelques plaisirs pendant ce voyage ...
Allez, il faut y aller !! La nuit va tomber ...
Grosse bizzz à tous & gros gros bizoux à toi TIMAE VQOSR

samedi 19 mars 2011

... Deuxième essais ... Départ demain ...

Après quelques jours de bricolage non prévus (mais ça c'est toujours à prévoir mine de rien), on devrait arriver à partir demain matin...
Il reste quand même les dernières vérifications du moteur à faire pour voir si tout va bien après nos réparations. Mais on est confiant et on y croit !!
Plein d'eau, gasoil, avitaillement de dernières minutes, une bonne nuit et c'est parti pour 2100 milles (3900Km) jusque St François en Gwada ... Avis à ceux qui sont sur place ...
Bizz à tous & bizoux à toi
TIMAE BB TMMPQB

mercredi 16 mars 2011

Mindelo du Cap Vert

Bin voilà,
Une semaine de passé à Mindelo,
Préparation de voyage, ça prend du temps,
Gros nettoyage, rangement, remplacement du parc de batteries, révision moteur, sortie d'hivernage et donc bricolage en tous genres, avitaillement,
Ca prend du temps, et ça passe vite au rythme des îles et de la débrouille "pays",
J'ai pas vu grand chose d'autre que le shipchandler* casé au bout du quai, le mécano, ou le capitaine de la marina qui se débrouille pour nous donner les meilleures plans,
L'équipage pareil,
Personne ici ne fait du tourisme, on n'est pas là pour ça même si l'appel de la découverte nous titille à longueur de journée, on verra plus tard pour ça,
M'enfin bon,
On y voit le bout petit à petit,
Mais des fois, des forces mécanico-surnaturelles nous rappellent à la Terre,
Ce matin, pour une ultime vérification, tout ronronne,
Et dans l'après-midi, juste avant de larguer les amarres,
Gasoil plus forcément propre, démarreur récalcitrant, mayonnaise en fond de carter moteur,
Un peu de bricolage supplémentaire de dernière minute en somme,
Mais heureusement finalement,
La pleine Mer n'est pas si loin, c'est grisant,
Mais c'est quand même bien plus pratique de bricoler au quai ...
Donc on va dire que c'est un mal pour un bien !
Et l'on re-partira plus fort ...
Désolé d'avoir donné des nouvelles plus tôt pour ceux qui les attendaient, mais ici le rythme est soutenu,

Bizz à tous & bizou à toi (TIMAE BB VMMB JTALF)